Houblon et phytoestrogènes : une touche hormonale
Métabolisme de l’alcool : le booster d’œstrogène
La consommation de bière active un processus métabolique complexe dans le corps, conçu pour décomposer la teneur en alcool. Ce processus n’est pas passif et peut potentiellement interagir avec d’autres voies métaboliques du corps, notamment celles liées aux hormones telles que les œstrogènes. L'alcool contenu dans la bière, une fois métabolisé, peut entraîner la production de certains sous-produits susceptibles d'influencer l'équilibre hormonal du corps.
L’un de ces sous-produits est l’acétaldéhyde, une substance toxique créée lorsque l’enzyme hépatique alcool déshydrogénase (ADH) métabolise l’alcool. Il a été rapporté que l'acétaldéhyde joue un rôle possible dans la modification des niveaux d'œstrogènes. On suppose que la présence d’acétaldéhyde dans le corps peut stimuler la production d’une enzyme appelée aromatase, responsable de la conversion des androgènes en œstrogènes. Cela pourrait potentiellement entraîner une augmentation des niveaux d’œstrogènes dans le corps, perturbant ainsi le délicat équilibre hormonal. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour comprendre pleinement cette interaction complexe et ses implications pour la santé.
Autres ingrédients de la bière : acteurs hormonaux cachés
la production de bière implique l'utilisation de certaines céréales et levures, qui peuvent toutes deux contenir des composés de type œstrogène. Les céréales, en particulier l'orge, principalement utilisée dans le brassage de la bière, contiennent des phytoestrogènes, des composés d'origine végétale qui se comportent comme des œstrogènes dans l'organisme. Ces composés peuvent se lier aux récepteurs des œstrogènes, influençant potentiellement l’activité des œstrogènes du corps. Cependant, l'étendue de leur impact sur l'équilibre hormonal de l'organisme, notamment dans le contexte de la consommation de bière, n'est pas encore bien comprise et nécessite des recherches plus approfondies.
La levure, un autre ingrédient clé de la production de bière, est connue pour produire des mycoestrogènes, qui sont des analogues fongiques des œstrogènes humains. Comme les phytoestrogènes, les mycoestrogènes peuvent imiter ou inhiber les actions des œstrogènes endogènes. La présence de ces composés dans la bière pourrait théoriquement contribuer à un effet œstrogénique global.
Résidus de pesticides et BPA provenant des emballages : les intrus invisibles
Notre fonction hépatique : l'équilibreur hormonal
Polluants environnementaux, santé intestinale et métabolisme des œstrogènes
La bière peut contenir des polluants de l'eau qui entraînent une perturbation des œstrogènes grâce à la présence de produits chimiques perturbateurs endocriniens (EDC). Ces composés, souvent présents dans les eaux de ruissellement industrielles et agricoles, interfèrent avec les systèmes hormonaux des organismes, y compris les humains. Lorsque les perturbateurs endocriniens contaminent l’eau utilisée dans le brassage de la bière, ils font partie du produit final. Consommer de la bière contenant ces polluants expose potentiellement les buveurs à ces perturbateurs endocriniens, ce qui pourrait avoir un impact sur l’équilibre hormonal et entraîner une perturbation des œstrogènes.
De plus, comme mentionné précédemment, la présence de substances per- et polyfluoroalkyles (PFAS) dans la bière est une autre préoccupation. Ces produits chimiques sont connus pour être persistants dans l’environnement et ont été associés à des perturbations endocriniennes, entre autres problèmes de santé. Bien que les niveaux de PFAS dans la bière soient généralement inférieurs aux limites établies en matière de santé, il est important de considérer l'effet cumulatif d'une exposition à long terme.
Consommation chronique, graisse corporelle, stress et niveaux d'œstrogènes
Pervasion du glyphosate : trouvé dans 19 des 20 bières testées
La présence de glyphosate dans la bière remonte aux pratiques agricoles utilisées pour cultiver les principaux ingrédients de la bière : l'orge, le houblon et le blé. Ces cultures sont souvent pulvérisées avec de l'herbicide glyphosate pour lutter contre les mauvaises herbes et garantir une récolte plus abondante. Lorsque ces ingrédients sont utilisés dans le processus de brassage, des traces de glyphosate peuvent se retrouver dans le produit final et éventuellement se retrouver dans l’organisme de ceux qui consomment la bière. Cette contamination généralisée par le glyphosate, bien que largement invisible, constitue un risque potentiel pour la santé qui justifie une enquête et des mesures plus approfondies.
De plus, le glyphosate a été associé à des perturbations hormonales, en particulier au mimétisme des œstrogènes dans le corps. Des études ont montré que le glyphosate agit comme un xénoestrogène, c'est-à-dire des composés étrangers qui imitent ou renforcent les effets des œstrogènes. Ce mimétisme peut entraîner une augmentation des niveaux d’œstrogènes dans le corps, ce qui peut perturber le délicat équilibre hormonal. L’exposition à long terme au glyphosate présente donc non seulement un risque d’augmentation des niveaux d’œstrogènes, mais également des problèmes de santé associés, notamment certains types de cancer et des problèmes de fertilité. Cette idée souligne en outre la nécessité d’un examen urgent de nos pratiques agricoles et de leurs impacts potentiels sur la santé humaine.
Vous voulez réduire votre consommation de bière ?
Il n'est pas facile d'éviter quelque chose que l'on trouve souvent dans presque tous les pâtés de maisons, et peut-être même dans la station-service, l'épicerie ou le restaurant préféré le plus proche.
Réduire la consommation de bière est un parcours personnel, souvent semé d’embûches, mais finalement gratifiant dans la quête d’une meilleure santé. Une stratégie pratique pour commencer consiste à fixer des objectifs gérables. Au lieu d’éliminer complètement la bière, essayez de la consommer moins fréquemment ou en plus petites portions. Cela peut être aussi simple que de désigner certains jours de la semaine comme jours sans bière ou de remplacer la bière par des alternatives sans alcool à certaines occasions. Au fil du temps, ces petits changements peuvent s’additionner et contribuer considérablement à réduire votre consommation globale de bière.
Alternativement, se plonger dans le monde des boissons fermentées maison pourrait être une entreprise passionnante et enrichissante. Les arbustes à base de plantes, les hydromels, les thés et diverses infusions maison offrent non seulement une gamme variée de saveurs et de bienfaits pour la santé, mais constituent également un débouché créatif pour personnaliser vos choix de boissons. Les arbustes à base de plantes, par exemple, sont des sirops à base de vinaigre infusés d'herbes, de fruits et d'édulcorants, et ont été salués pour leurs bienfaits potentiels pour la santé. Les hydromels aux herbes, avec leur base de miel fermenté, peuvent offrir une expérience gustative unique, tandis que les infusions maison permettent une expérimentation sans fin. Les tisanes, riches en antioxydants et connues pour leurs propriétés calmantes, peuvent également être un substitut réconfortant. N’oubliez pas que la clé est de s’amuser dans votre exploration et d’entreprendre le voyage de découverte de nouvelles alternatives de boissons saines.